N°175 - Mai/Juin 2016
Concentrés de puissance
S’il existe un composant pour lequel l’expression « coût global de possession » prend tout son sens, c’est bien le moteur électrique. De fait, l’essentiel du coût d’un moteur, et d’un système d’entrainement en général, n’est pas représenté par son prix d’achat, ni même par ses frais de maintenance, mais bien par sa consommation électrique tout au long de sa durée de vie. Et c’est cela qu’il faut avoir à l’esprit au moment de choisir ce type de composant. Malheureusement, conjoncture oblige, ce sont plutôt les considérations de court terme qui tendent à l’emporter actuellement lors de la décision d’achat. Le prix du composant arrive en tête dans les critères prioritaires de bon nombre d’acquéreurs, même si les utilisateurs finaux – ceux qui doivent régler la facture d’électricité – sont sans doute un peu plus attentifs à ce genre d’arguments.
Malgré tout, les mentalités évoluent. Les fabricants de moteurs ont déployé tout leur savoir-faire pour mettre sur le marché des produits qui représentent de véritables « concentrés de puissance », pour reprendre l’expression d’un des spécialistes du secteur que nous avons approchés dans le cadre du dossier de ce numéro. Ils sont aidés en cela par les nouvelles normes et réglementations qui permettent de classer les moteurs en fonction de leurs performances énergétiques. Qu’elles soient purement indicatives ou qu’elles revêtent un caractère obligatoire, elles œuvrent également dans le sens d’une meilleure efficacité énergétique. On retrouve aussi ces grandes tendances dans le domaine des moteurs hydrauliques. L’avenir de ces derniers se dessine de plus en plus dans le cadre d’une combinaison harmonieuse avec l’électricité et l’électronique. Combinaison qui aboutit à la conception de produits se caractérisant par un rendement énergétique toujours plus poussé.
Quelles que soient la technologie et la conjoncture, c’est le calcul à long terme qui doit primer dans les décisions d’achat. En général, le retour sur investissement ne se fait pas attendre très longtemps...
Alain Vandewynckele, Rédacteur en chef