N°199 - Février/Mars 2020
Des systèmes complets pour mieux servir la productivité
Le secteur agroalimentaire en France ne représente pas moins de 11 % des débouchés des industries mécaniques : machines de transformation, d’emballage, outils logistiques. Stratégique, donc. Les composants de transmission de puissance y ont bien sûr toute leur part.
Les industriels ont parfaitement saisi l’importance d’apporter des solutions pertinentes en tenant compte de fortes contraintes : hygiène, cadences de plus en plus élevées, nouvelles normes réglementaires, fiabilité des composants pour éviter les arrêts de production si coûteux.
Au-delà des composants et de leur résistance à des environnements souvent difficiles, les standards de communication (IO-Link, OPC-UA, notamment) vont de paire avec la multitude de capteurs disposés tout au long des lignes de production.
Malgré son retard, la France est en bonne voie vers la digitalisation de ses équipements. Il faut dire que le secteur est devenu ultra concurrentiel, sur les plans européen et mondial, et que ces innovations ne sont pas « gratuites » : pays à bas coûts de main d’œuvre et, plus largement, dumping social, touchent sévèrement les industriels français, qui doivent améliorer leur productivité à l’aide de tous les leviers disponibles.
Pour demeurer compétitifs, ces derniers proposent en outre des nouveautés sur le marché en permanence. Selon l’ANIA (association nationale des industries agroalimentaires), 50 % des produits présents en supermarché n’existaient pas il y a 5 ans et deux entreprises de l’industrie agroalimentaire sur trois affirment innover constamment. La barre est placée haut pour les fournisseurs de composants et de systèmes, qui accompagnent ce mouvement. Proposer des ensembles complets pourrait devenir la norme, et constituer une des pistes pour relever le défi.
Karim Boudehane, Rédacteur en chef