N°216 - Septembre 2022
Automobile versus aéronautique
L’an dernier à la même époque, nous évoquions les pénuries de matériaux et composants qui s’annonçaient. Elles sont non seulement bel et bien là, mais le renchérissement des coûts des matières premières s’y ajoute, qui complique la tâche des industriels. A minima, les prix explosent de 50 %.
Les délais de livraison, de ce fait, s’allongent démesurément. Se consoler avec des carnets de commande pleins ne suffit plus. Au global, l’année 2021 ne rattrape pas tout à fait la chute de l’année précédente (2020), qui avait vu un plongeon de - 18 % sur l’ensemble des professions représentées par ARTEMA. Les pouvoirs publics doivent en prendre la mesure.
L’automobile est indéniablement le grand sinistré parmi les marchés de la transmission de puissance. Mais le secteur de la transmission de puissance y est relativement peu présent à part les roulements et les fixations.
Les plans de relance, de modernisation, PGE et autre prime au suramortissement s’empilent en France. Les mesures gouvernementales sont les bienvenues et ont contribué à « booster » les investissements, mais difficile de s’y retrouver.
Une éclaircie à ce tableau réside dans le fait que les carnets de commande commencent à désemplir depuis mai 2022, et le retour en forme de l’aéronautique, dont les résultats cette année pourraient être supérieurs à ceux de 2019. Pour le reste, wait and see...
Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef