N°221 - Avril 2023
Chère énergie,
Les pronostics vont bon train sur ce que sera l’année 2023, après une année 2022 chahutée, pour dire le moins. Le risque de récession est confirmé par tous les indicateurs macro. Le « quoi qu’il en coûte » a épuisé ses cartouches. C’est l’heure des comptes pour les PME les plus fragiles.
La question énergétique est évidemment au cœur des préoccupations : l’électricité, le gaz flambent. L’économie, c’est de l’énergie transformée. L’Allemagne a bâti sa suprématie industrielle sur une énergie abondante et bon marché. Cette époque semble révolue. Le moteur industriel européen cale.
Tout dépendra de la résilience des entreprises, et plus prosaïquement, des échéances des contrats d’énergie : ceux qui renouvellent le leur ou ont eu à le faire ces derniers mois partent avec un sérieux handicap. Certaines PME font pourtant preuve d’initiative. Le spécialiste des blocs forés Hydraumatec, dans le Morbihan, a par exemple décidé d’investir dans des panneaux solaires qui assurent jusqu’à 35 % de sa consommation d’électricité (lire Fluides & Transmissions n° 219, daté de novembre 2022).
Il existe de nombreux gisements d’économies d’énergie, qu’il s’agisse de pompes, de systèmes de ventilation et des process de chaleur, de compresseurs d’air.
La variation de vitesse peut constituer un premier pas vers un cercle vertueux, accompagnée de moteur à haute efficacité énergétique (IE5). Cela ne règlera pas tout, loin s’en faut, mais de telles solutions permettraient au moins de mieux encaisser le choc.
Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef