N°230 - Septembre 2024
Bilan positif, perspectives mitigées
Dans un contexte de récession et de défaillances d’entreprises, les métiers de la transmission de puissance semblent tirer leur épingle du jeu. La question est : pour combien de temps ? ARTEMA, notre partenaire, indique dans le bilan annuel que nous préparons ensemble une hausse du chiffre d’affaires de 5 % en 2023 par rapport à 2022. Le rattrapage post-Covid est terminé, les retards de livraison se résorbent, nous retrouvons des niveaux plus conventionnels. À 8,8 milliards d’euros de CA (contre 8,4 milliards en 2022), la progression « correspond à la fourchette haute de nos anticipations, indique Laurence Chérillat, déléguée générale d’ARTEMA. L’effet prix y contribue, mais dans une bien moindre mesure que l’année précédente. » Selon l’INSEE, la progression en en volume est de l’ordre de 2,5 %. Ce qui est pris n’étant plus à prendre, les industriels peuvent s’en réjouir, sans perdre de vue quelques ombres au tableau : les carnets de commande se sont vidés du trop plein de 2022 durant le premier semestre de 2023. La décélération progressive a démarré en juin 2023. Ils tardent à se remplir à nouveau. Côté prix de l’énergie (électricité essentiellement), les tarifs pratiqués sont bien redescendus. Pour autant, ils demeurent supérieurs à ce qu’ils étaient avant le Covid. Un autre sujet d’inquiétude vient du cuivre, dont le prix continue d’augmenter, électrification oblige. La demande reste très forte : le cuivre reste le meilleur conducteur et le plus facile à travailler. Hausse prévue à fin 2024 : de l’ordre de 20 %. À surveiller : les défaillances, reparties à un rythme équivalent à celui d’avant la crise sanitaire, depuis la fin des prêts de l’État. L’ensemble conduit à des perspectives mitigées : les anticipations pour 2024 sont orientées à la baisse, entre 0 et – 3 %.
Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef