Toutes les publications de la revue Fluides & Transmissions

  • N°217 - Octobre 2022

    Engins mobiles : électrique versus hydraulique

    Faut-il miser sur le tout électrique dans le domaine des engins mobiles ? Rien n’est moins sûr. Certes, la tendance à l’électrification est très forte, poussée par la réglementation européenne. L’Accord de Paris de 2015 prévoyait déjà l’obligation de réduire à zéro émission nette les gaz à effet de serre en 2050 dans l’Union Européenne avec une étape, dès 2035, marquée par la fin des véhicules à moteur thermique.
    L’offre des industriels est clairement orientée vers le « zéro émission ». L’offre de formation suit, comme nous l’indiquons dans nos actualités : les entreprises de formation In Situ, Tritech et IFC proposent depuis plusieurs mois des offres en ce sens.
    Outre l’absence d’émissions de CO2, particulièrement appréciée dans les interventions en centre-ville, les engins mobiles électrifiés offrent plus de souplesse et réduisent sensiblement les nuisances sonores. 
    Mais le moteur électrique doit encore améliorer son autonomie. Les solutions ne sont pas toutes matures. De plus, la pénurie de composants prévaut toujours, et ralentit cette tendance de fond. Avec des délais de livraison qui se sont démesurément allongés, couplés à l’explosion des prix, la visibilité est nulle à court ou moyen terme.
    L’hydraulique conserve donc son avantage, en termes de puissance, d’autonomie et de disponibilité sur le marché. Certains fabricants estiment en particulier que le moteur hydraulique lent à fort couple et à entraînement direct a encore de beaux jours devant lui.

    Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef

    Dossier - Stratégie - Solution - Technologie - Formation
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  • N°216 - Septembre 2022

    Automobile versus aéronautique

    L’an dernier à la même époque, nous évoquions les pénuries de matériaux et composants qui s’annonçaient. Elles sont non seulement bel et bien là, mais le renchérissement des coûts des matières premières s’y ajoute, qui complique la tâche des industriels. A minima, les prix explosent de 50 %.
    Les délais de livraison, de ce fait, s’allongent démesurément. Se consoler avec des carnets de commande pleins ne suffit plus. Au global, l’année 2021 ne rattrape pas tout à fait la chute de l’année précédente (2020), qui avait vu un plongeon de - 18 % sur l’ensemble des professions représentées par ARTEMA. Les pouvoirs publics doivent en prendre la mesure.
    L’automobile est indéniablement le grand sinistré parmi les marchés de la transmission de puissance. Mais le secteur de la transmission de puissance y est relativement peu présent à part les roulements et les fixations.
    Les plans de relance, de modernisation, PGE et autre prime au suramortissement s’empilent en France. Les mesures gouvernementales sont les bienvenues et ont contribué à « booster » les investissements, mais difficile de s’y retrouver.
    Une éclaircie à ce tableau réside dans le fait que les carnets de commande commencent à désemplir depuis mai 2022, et le retour en forme de l’aéronautique, dont les résultats cette année pourraient être supérieurs à ceux de 2019. Pour le reste, wait and see... 

    Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef

    Conjoncture - Solution - Technologie - Stratégie - Formation - Produits
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  • N°215 - Mai/juin 2022

    Savoir raison garder

    L’économie, c’est de l’énergie transformée. La crise géopolitique actuelle en témoigne, si besoin était. Les pays de l’Union européenne, si prompts à sanctionner, semblent pourtant l’oublier. En la matière, développer les énergies renouvelables constitue une alternative nécessaire, mais non suffisante.
    Celles-ci sont une composante du fameux « mix énergétique ». Mais chacun en convient, les fossiles demeurent incontournables : pétrole, gaz, charbon. Posez la question aux industriels allemands, dépendant à près de 50 % du gaz russe bon marché, dans un pays qui a abandonné l’énergie nucléaire...
    Imaginons un instant que le robinet russe soit coupé : pour peu que ces industriels trouvent matière à fonctionner avec un gaz issu d’autres horizons, celui-ci leur sera vendu au prix spot, c’est-à-dire trois à quatre fois plus cher. Ce n’est évidemment pas viable. 
    C’est le dilemme auxquels sont confrontés tous les industriels du secteur et les clients des grandes compagnies pétrolières et gazières. Les partenariats noués sont anciens, les investissements massifs, le manque à gagner prohibitif. On ne modifie pas du jour au lendemain ses sources d’approvisionnement, d’autant que les alternatives sont peu nombreuses et ne combleront pas le manque, loin s’en faut. On n’invente pas de nouveaux gisements, surtout lorsque les investissements sont gelés depuis plusieurs années pour cause de prix du baril bas et que les pénuries de composants et matières premières se font de plus en plus sentir. Exploiter de nouvelles sources (prospection, construction, exploitation) nécessite des années supplémentaires. Dans ce domaine comme ailleurs, il faut raison garder. 

    Karim Boudehane, Rédacteur en chef

    DOSSIER - SOLUTIONS - STRATÉGIE - FORMATION
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  • N°214 - Avril 2022

    La filtration pour empêcher les pannes

    Près de 70 % de toutes les défaillances hydrauliques peuvent être attribuées à des fluides contaminés, incluant les défaillances des tuyaux et des raccords, mais aussi celles des pompes et des vannes. 
    Autant dire que la filtration des huiles, mais aussi de l’air comprimé, constitue le nerf de la guerre dans la maintenance des systèmes hydrauliques ou pneumatiques. Il y a la question des vernis, bien sûr. Pour contrer ces derniers, les solutions de filtres sont nombreuses et efficaces. Chacun trouvera le filtre adapté à son système.
    La qualité des huiles est également primordiale. Leur mode de dégradation doit être compris pour assurer la longévité des systèmes et prendre les bonnes mesures au bon moment. La présence de polluants métalliques peut avoir un effet ravageur. La surveillance de la qualité du fluide peut se faire soit en laboratoire, soit en maintenance prédictive pour anticiper les arrêts de production, voire les casses de composants.
    Une autre approche consiste en un traitement physico-chimique empêchant l'introduction de fluides étrangers dans les installations. Cela passe par la déshydratation de l'eau présente dans les huiles hydrauliques ou la séparation de phase huile/eau. Vous trouverez dans le présent dossier un panel assez complet des solutions existantes, ainsi que des retours d’expérience issus de multiples banches industrielles. La preuve, si besoin était, de l’efficacité des démarches et des solutions présentées.

    Karim Boudehane, Rédacteur en chef

    Dossier - Solutions - Stratégie - Formation
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  • N°213 - Février/Mars 2022

    Rendre l’entreprise attractive

    Le turn over en entreprises chez les moins de 25 ans semble se répandre, tous secteurs confondus. Dédain à l’égard de l’entreprise, refus de l’engagement, revanche vis-à-vis d’employeurs parfois peu scrupuleux : les motifs accablent souvent ces jeunes.
    Les chefs d’entreprise ont les plus grandes difficultés à trouver, mais plus encore à conserver, les salariés. C’est encore plus vrai dans l’hydraulique, pour de multiples raisons : déficit de formation initiale, mauvaise image de l’industrie.
    Qu’il s’agisse d’opérateurs sur machines-outils pour usiner des blocs forés ou assurer la maintenance de systèmes hydrauliques, les PMI françaises sont à la peine pour renforcer leurs effectifs. Laurence Chérillat, déléguée générale d’Artema, atteste de ces difficultés, chiffres à l’appui : « En 2019, sur les métiers d’opérateurs et de techniciens qui représentent respectivement 55 % et 25 % du personnel, la difficulté de recrutement était estimée à 8/10 par les chefs d’entreprise. Et le niveau était encore plus élevé dans l’hydraulique où l’on atteignait 10/10. »
    Pour brosser un tableau plus honnête et précis de la situation, il faut aussi entendre Patrice Legendre, DG de l’entreprise de formation et d’études In Situ (groupe Vensys) : « Les choses ne sont pas toujours simples. Les problèmes de recrutement existent, mais les patrons doivent pouvoir se remettre en cause pour rendre leur entreprise attractive, notamment sur le plan de la sécurité ou du bien-être au travail pour fidéliser les équipes. » Il y a donc une multitude de causes à cette pénurie de main d’œuvre. À chacun de faire sa part du chemin. Plusieurs industriels s’en donnent la peine. Leur exemple vaut d’être étudié. 

    Karim Boudehane, Rédacteur en chef

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  • N°212 - Décembre 2021

    Une manne d’économies d’énergie

    Huit milliards de moteurs électriques sont utilisés dans l’Union européenne et consomment près de la moitié de l’électricité produite, chez les industriels comme chez les particuliers. Ils représentent 70 % de la consommation d’énergie électrique dans l’industrie et près de 40 % dans le tertiaire. Autant dire que les bénéfices issus d’une stratégie efficace d’économies d’énergie peuvent être substantiels. Les différents constructeurs n’ont pas attendu les contraintes réglementaires pour faire évoluer leurs produits.
    La dernière réglementation en date est celle de l’Union européenne, applicable depuis le 1er juillet 2021. Son champ d’application est plus large que la première directive éco-conception, l’ERP 640, qui avait été mise en place en 2009. Elle couvre les moteurs à induction mono-vitesse, de 2 à 8 pôles, d’une puissance nominale comprise entre 0,12 kW et 1000 kW et une tension nominale comprise entre 50 V et 1000 V. 
    ​​​​​​​Selon le législateur, le nouveau règlement permettrait d’économiser 110 TWh par an en 2030 (contre 57 TWh économisés en 2020) soit 40 millions de tonnes d’émission de CO2 et une facture énergétique réduite d’environ 20 milliards d’euros. Imaginons un instant que ce montant soit réinvesti dans une politique ambitieuse de réindustrialisation. On peut rêver...

    Karim Boudehane, Rédacteur en chef

    Dossier - Solution - Stratégie - Formation - Répertoire
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  • N°211 - Novembre 2021

    Sécuriser la production n’est pas un luxe

    La sécurité n’a pas de prix. Elle a un coût, certes, mais ce coût est à mettre en rapport avec celui, au choix, d’un accident du travail, d’un arrêt de production consécutif, ou tout du moins d’une panne de machine.
    Envisagée comme un outil de performance, la sécurité a connu un bond en avant avec la fameuse directive machine de 2006, augmentée de nombreuses normes plus spécifiques. Ce tournant pris, nul ne songerait à le remettre en cause du point de vue de l’entreprise. Autant en tirer le meilleur parti.

    Depuis cette directive, l’évaluation des risques et la réduction du risque doivent être effectuées durant tout le cycle de vie de la machine, pas uniquement en production normale. Les phases de mise au point de la machine, de transport, de maintenance et démantèlement doivent être gérées avec la même exigence de sécurité pour l’utilisateur qu’en phase de production. 
    ​​​​​​​La démocratisation des fonctions de sécurité, dans les servovariateurs notamment, permettra de répondre à ces exigences. La prévention, par une meilleure formation au risque, complètera ces dispositifs.

    Karim Boudehane, Rédacteur en chef

    Dossier - Solution - Stratégie - Technologie - Formation
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  • N°210 - Octobre 2021

    Ne négligez pas l’étanchéité

    L’assemblage d’un raccord et d’un flexible hydraulique est un processus critique qui demande une exécution dans les règles de l’art. Les erreurs de montage seraient à l’origine de 70% des fuites hydrauliques. La fonction étanchéité est donc prépondérante dans les circuits de transmission de puissance. 
    Les défaillances potentielles ont des conséquences en termes de productivité, bien sûr, mais également en termes de sécurité pour l’opérateur, de pollution et d’image de marque. Fournisseurs et utilisateurs multiplient les efforts afin de conférer aux produits de connexion une efficacité et une sécurité certaines, et leur la place qui est la leur au cœur des systèmes hydrauliques. Ils travaillent notamment à simplifier au maximum le montage des raccords et flexibles.
    Pour bien faire, les éléments de liaison doivent être sélectionnés au moment de la conception du système hydraulique. Le choix est notamment guidé par les conditions de stockage, la durée de vie des composants Notre dossier fait le point des innovations les plus récentes. 

    Karim Boudehane , Rédacteur en chef

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  • N°209 - Septembre 2021

    Les pénuries en embuscade

    La claque est sévère, mais l’ensemble des professions de la transmission de puissance s’y attendait : elles enregistrent un recul de 18% du chiffre d’affaires. Tous les métiers ne sont pas logés à la même enseigne, évidemment : les entreprises positionnées dans l’automobile ou l’aéronautique, en première ligne, souffrent le plus. Le premier secteur était à la peine avant même le premier confinement. 
    Les marchés de l’énergie, de la pharmacie ou agricole s’en sortent bien. Le rebond amorcé en SEPTEMBRE 2021 se confirme : les carnets de commande se remplissent très vite, et la phase de restockage, après le déstockage observé au plus fort de la crise, est amorcée.
    Pour autant, sans vouloir noircir inutilement le tableau, les industriels auront à passer de nombreux caps avant de renouer avec les résultats d’avant crise : les pénuries touchent toutes les matières premières, les délais d’approvisionnement s’allongent fortement, à telle point que le syndicat Artema met en garde contre le risque d’arrêt de production, voire de fermeture temporaire d’usines.
    Le contrecoup de la reprise est en effet que tous les besoins sont à satisfaire en même temps, et que la Chine, qui a redémarré avant tout le monde, est naturellement la première servie en termes de matières premières. Il faudra donc à nos industriels s’armer de patience pour honorer des carnets de commande bien pleins.

    Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef

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  • N°208 - Mai/Juin 2021

    2021, année de vérité ?

    L’année 2021 sera une année paradoxale : année de rebond après la calamiteuse année 2020, mais aussi année de vérité lorsque les aides de l’état aux entreprises les plus fragiles cesseront. Dans la transmission de puissance, la plupart de nos interlocuteurs, malgré la difficulté, ont su rebondir et se remettre, certains très vite, au travail.
    Reste à espérer que l’année 2021 mettra un terme réel à la politique du stop and go économique. Un signal fort serait la tenue du salon de l’agroalimentaire à Rennes, en juin prochain, décalé puis annulé l’an dernier. L’évènementiel, et les salons en l’occurrence, partout dans le monde, comptent parmi les secteurs les plus impactés par la crise sanitaire. Tous salons confondus, ce sont des dizaines de milliards perdus pour l’économie française.
    Ces évènements sont des tremplins vers l'export, puisqu'un exposant sur deux conclut au moins une affaire avec un client étranger. Et c'est particulièrement vrai pour les petites entreprises, 86 % des exposants ayant moins de 50 salariés.
    Les métiers de la transmission de puissance ne font pas exceptions à ces données générales. Les regards se tournent donc vers le CFIA. Avec ses 1 600 exposants et 20 000 visiteurs, c’est le rendez-vous phare de la filière en France. Le manque à gagner vaut pour les organisateurs, les exposants, et tout le tissu local, bien sûr, puisque 5 000 personnes séjournent à Rennes pendant l’évènement. 
    Espérons qu’un semblant de normalité revienne et que visiteurs et exposants retrouvent la possibilité de se rencontrer.

    Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef

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