Toutes les publications de la revue Fluides & Transmissions
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N°222 - Mai/juin 2023
L’industrie 4.0 vue comme un outil de résilience
L’industrie 4.0 traduit l’intégration de nouvelles technologies au sein des usines pour optimiser les processus de fabrication, s’adapter rapidement aux attentes des clients et favoriser la personnalisation des produits. Une étude du cabinet Sia Partners réalisée autour des 66 projets labellisés par le gouvernement fait ressortir quatre enjeux majeurs de développement de l’industrie 4.0. S’il existe ainsi une forte tendance à l’amélioration et la digitalisation de la production, un fort accent est également mis sur la place de l’humain dans les process industriels.
Depuis 30 ans, les indicateurs économiques montrent une baisse de la part de l’industrie dans l’économie. Cependant, la consommation française de produits industriels se maintient au profit de produits importés, creusant le déficit commercial de l’industrie. Dans un contexte de crise sanitaire et économique causée par le Covid-19, des limites au système économique et industriel apparaissent. À la sortie de cette crise, l’industrie 4.0 pourrait être un levier pour augmenter la résilience du système face à de nouvelles crises. Le retour d’expérience des différents projets industrie 4.0 labellisés par l’Alliance Industrie du futur montre que les investissements nécessaires sont encore très élevés.
La généralisation de ces investissements au secteur industriel nécessiterait 150 Mds € ou 130 Mds € pour l’industrie manufacturière seule. Cela met ainsi en avant la nécessité de réduire les coûts des solutions dédiées à l’industrie 4.0 et, pour les entreprises, de cibler les solutions leur convenant le mieux et permettant ainsi les meilleurs retours sur investissement.Karim Boudehane, Rédacteur en chef
Dossier - Stratégie - Solution - Formation -
N°221 - Avril 2023
Chère énergie,
Les pronostics vont bon train sur ce que sera l’année 2023, après une année 2022 chahutée, pour dire le moins. Le risque de récession est confirmé par tous les indicateurs macro. Le « quoi qu’il en coûte » a épuisé ses cartouches. C’est l’heure des comptes pour les PME les plus fragiles.
La question énergétique est évidemment au cœur des préoccupations : l’électricité, le gaz flambent. L’économie, c’est de l’énergie transformée. L’Allemagne a bâti sa suprématie industrielle sur une énergie abondante et bon marché. Cette époque semble révolue. Le moteur industriel européen cale.
Tout dépendra de la résilience des entreprises, et plus prosaïquement, des échéances des contrats d’énergie : ceux qui renouvellent le leur ou ont eu à le faire ces derniers mois partent avec un sérieux handicap. Certaines PME font pourtant preuve d’initiative. Le spécialiste des blocs forés Hydraumatec, dans le Morbihan, a par exemple décidé d’investir dans des panneaux solaires qui assurent jusqu’à 35 % de sa consommation d’électricité (lire Fluides & Transmissions n° 219, daté de novembre 2022).
Il existe de nombreux gisements d’économies d’énergie, qu’il s’agisse de pompes, de systèmes de ventilation et des process de chaleur, de compresseurs d’air.
La variation de vitesse peut constituer un premier pas vers un cercle vertueux, accompagnée de moteur à haute efficacité énergétique (IE5). Cela ne règlera pas tout, loin s’en faut, mais de telles solutions permettraient au moins de mieux encaisser le choc.Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef
Dossier - Stratégie - Solution - Formation -
N°220 - Février-mars 2023
Hydraulique versus électrique
Hydraulique ou électrique, chaque machine-outil répond à des besoins spécifiques. Les machines hydrauliques sont souvent plus lourdes et plus volumineuses que les machines électriques, mais elles sont également plus puissantes et plus durables. Elles sont souvent utilisées pour les applications qui nécessitent une force importante et une précision de mouvement moindre.
Les machines électriques, quant à elles, sont plus légères et plus compactes que les machines hydrauliques, et elles sont souvent plus faciles à installer et à entretenir. Les machines électriques peuvent être utilisées pour les applications qui nécessitent une précision de mouvement élevée et une force moindre. Ajoutez à cela un variateur de vitesse, et l’électrique l’emporte en termes d’efficacité énergétique.
Mais le choix entre une machine hydraulique et une machine électrique dépend des exigences spécifiques de chaque application. Les industries qui nécessitent une force importante pourraient préférer les machines hydrauliques. Les industries qui nécessitent une précision élevée pourraient préférer les machines électriques. Les entreprises doivent évaluer leurs besoins en matière de production, de coûts d'exploitation et de maintenance pour déterminer le type de machine qui convient le mieux à leurs besoins.
L'utilisation de l'hydraulique ou de l'électrique dans les machines-outils dépend somme toute de la nature de l'application. Chacune des options offre des avantages uniques, et le choix dépend du compromis entre la puissance, la précision, le coût et les considérations environnementales. Les entreprises doivent évaluer soigneusement leurs exigences pour choisir la solution qui convient le mieux à leurs besoins.Karim Boudehane, Rédacteur en chef
Dossier - Solution - Formation -
N°219 - Décembre 2022
La distribution au cœur de nos métiers
La distribution industrielle semble avoir de beaux jours devant elle, au regard des tendances qui se dessinent. Même si certains fabricants privilégient la vente directe pour des raisons stratégiques ou du fait d’une offre très spécifique, la plupart s’appuient sur des réseaux de distribution pour la commercialisation de leurs produits.
Le chiffre d’affaires de certains fabricants dépend, pour près de 50 %, de leur réseau de distribution. Le distributeur occupe dès lors une position clé dans le marketing des marques (produits, prix, force de vente, promotion, communication). C’est un relais puissant sur le terrain, dans des zones géographiques ou des segments de marché spécifiques. Quand il est agréé, il s’est rendu indispensable en assurant une promotion active de la gamme de son fabricant.
Le réseau évolue avec le portfolio, et diffère toujours d’un pays et d’une culture à l’autre. Stéphane Tesse, chez WIKA, analyse le mode de sélection des distributeurs : « Certains proposent des services complémentaires comme un emballage sur mesure, une logistique particulière, un service d’installation ou de digitalisation, voire le semi-assemblage de nos produits avec des composants d’autres marques pour le client final. Dans tous les cas, l’idée est bien une montée en compétence pour sortir du simple : un produit = un prix. »
Dans une période chahutée en termes d’approvisionnement et de coûts, le distributeur a donc un rôle décisif à jouer pour passer l’orage.
Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef
Dossier - Stratégie - Solution - Formation - Répertoire -
N°218 - Novembre 2022
L’IA au service de la maintenance
En Allemagne, un sondage réalisé en 2019 révèle que plus de la moitié des entreprises de différents secteurs fait déjà confiance à des solutions de maintenance prévisionnelle. Les travaux d'entretien nécessaires peuvent enfin être identifiés en temps utile et réalisés indépendamment de calendriers rigides.
Une autre étude, publiée le 1er juillet 2021 par Senseye, fournisseur de solutions pour une gestion de l'état des équipements fondée sur l'intelligence artificielle, indique que les multinationales du secteur industriel et manufacturier déplorent en moyenne 27 heures de temps d'arrêt machine par mois, pour un coût horaire moyen de 450 000 euros. La maintenance prédictive permet surtout d’anticiper ces pannes et offre la possibilité d’intervenir en évitant une réparation beaucoup plus coûteuse.
Le machine learning est une branche de l'intelligence artificielle qui permet, grâce à des algorithmes d'apprentissage automatique, d'analyser des données et de diagnostiquer des pannes à un stade précoce. Il s'agit de la technologie d'IA utilisée dans la maintenance prédictive. L’intérêt bien compris des industriels réside donc dans le déploiement de solutions pertinentes, à l’échelle de l’entreprise.
Karim Boudehane, Rédacteur en chef
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N°217 - Octobre 2022
Engins mobiles : électrique versus hydraulique
Faut-il miser sur le tout électrique dans le domaine des engins mobiles ? Rien n’est moins sûr. Certes, la tendance à l’électrification est très forte, poussée par la réglementation européenne. L’Accord de Paris de 2015 prévoyait déjà l’obligation de réduire à zéro émission nette les gaz à effet de serre en 2050 dans l’Union Européenne avec une étape, dès 2035, marquée par la fin des véhicules à moteur thermique.
L’offre des industriels est clairement orientée vers le « zéro émission ». L’offre de formation suit, comme nous l’indiquons dans nos actualités : les entreprises de formation In Situ, Tritech et IFC proposent depuis plusieurs mois des offres en ce sens.
Outre l’absence d’émissions de CO2, particulièrement appréciée dans les interventions en centre-ville, les engins mobiles électrifiés offrent plus de souplesse et réduisent sensiblement les nuisances sonores.
Mais le moteur électrique doit encore améliorer son autonomie. Les solutions ne sont pas toutes matures. De plus, la pénurie de composants prévaut toujours, et ralentit cette tendance de fond. Avec des délais de livraison qui se sont démesurément allongés, couplés à l’explosion des prix, la visibilité est nulle à court ou moyen terme.
L’hydraulique conserve donc son avantage, en termes de puissance, d’autonomie et de disponibilité sur le marché. Certains fabricants estiment en particulier que le moteur hydraulique lent à fort couple et à entraînement direct a encore de beaux jours devant lui.Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef
Dossier - Stratégie - Solution - Technologie - Formation -
N°216 - Septembre 2022
Automobile versus aéronautique
L’an dernier à la même époque, nous évoquions les pénuries de matériaux et composants qui s’annonçaient. Elles sont non seulement bel et bien là, mais le renchérissement des coûts des matières premières s’y ajoute, qui complique la tâche des industriels. A minima, les prix explosent de 50 %.
Les délais de livraison, de ce fait, s’allongent démesurément. Se consoler avec des carnets de commande pleins ne suffit plus. Au global, l’année 2021 ne rattrape pas tout à fait la chute de l’année précédente (2020), qui avait vu un plongeon de - 18 % sur l’ensemble des professions représentées par ARTEMA. Les pouvoirs publics doivent en prendre la mesure.
L’automobile est indéniablement le grand sinistré parmi les marchés de la transmission de puissance. Mais le secteur de la transmission de puissance y est relativement peu présent à part les roulements et les fixations.
Les plans de relance, de modernisation, PGE et autre prime au suramortissement s’empilent en France. Les mesures gouvernementales sont les bienvenues et ont contribué à « booster » les investissements, mais difficile de s’y retrouver.
Une éclaircie à ce tableau réside dans le fait que les carnets de commande commencent à désemplir depuis mai 2022, et le retour en forme de l’aéronautique, dont les résultats cette année pourraient être supérieurs à ceux de 2019. Pour le reste, wait and see...Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef
Conjoncture - Solution - Technologie - Stratégie - Formation - Produits -
N°215 - Mai/juin 2022
Savoir raison garder
L’économie, c’est de l’énergie transformée. La crise géopolitique actuelle en témoigne, si besoin était. Les pays de l’Union européenne, si prompts à sanctionner, semblent pourtant l’oublier. En la matière, développer les énergies renouvelables constitue une alternative nécessaire, mais non suffisante.
Celles-ci sont une composante du fameux « mix énergétique ». Mais chacun en convient, les fossiles demeurent incontournables : pétrole, gaz, charbon. Posez la question aux industriels allemands, dépendant à près de 50 % du gaz russe bon marché, dans un pays qui a abandonné l’énergie nucléaire...
Imaginons un instant que le robinet russe soit coupé : pour peu que ces industriels trouvent matière à fonctionner avec un gaz issu d’autres horizons, celui-ci leur sera vendu au prix spot, c’est-à-dire trois à quatre fois plus cher. Ce n’est évidemment pas viable.
C’est le dilemme auxquels sont confrontés tous les industriels du secteur et les clients des grandes compagnies pétrolières et gazières. Les partenariats noués sont anciens, les investissements massifs, le manque à gagner prohibitif. On ne modifie pas du jour au lendemain ses sources d’approvisionnement, d’autant que les alternatives sont peu nombreuses et ne combleront pas le manque, loin s’en faut. On n’invente pas de nouveaux gisements, surtout lorsque les investissements sont gelés depuis plusieurs années pour cause de prix du baril bas et que les pénuries de composants et matières premières se font de plus en plus sentir. Exploiter de nouvelles sources (prospection, construction, exploitation) nécessite des années supplémentaires. Dans ce domaine comme ailleurs, il faut raison garder.Karim Boudehane, Rédacteur en chef
DOSSIER - SOLUTIONS - STRATÉGIE - FORMATION -
N°214 - Avril 2022
La filtration pour empêcher les pannes
Près de 70 % de toutes les défaillances hydrauliques peuvent être attribuées à des fluides contaminés, incluant les défaillances des tuyaux et des raccords, mais aussi celles des pompes et des vannes.
Autant dire que la filtration des huiles, mais aussi de l’air comprimé, constitue le nerf de la guerre dans la maintenance des systèmes hydrauliques ou pneumatiques. Il y a la question des vernis, bien sûr. Pour contrer ces derniers, les solutions de filtres sont nombreuses et efficaces. Chacun trouvera le filtre adapté à son système.
La qualité des huiles est également primordiale. Leur mode de dégradation doit être compris pour assurer la longévité des systèmes et prendre les bonnes mesures au bon moment. La présence de polluants métalliques peut avoir un effet ravageur. La surveillance de la qualité du fluide peut se faire soit en laboratoire, soit en maintenance prédictive pour anticiper les arrêts de production, voire les casses de composants.
Une autre approche consiste en un traitement physico-chimique empêchant l'introduction de fluides étrangers dans les installations. Cela passe par la déshydratation de l'eau présente dans les huiles hydrauliques ou la séparation de phase huile/eau. Vous trouverez dans le présent dossier un panel assez complet des solutions existantes, ainsi que des retours d’expérience issus de multiples banches industrielles. La preuve, si besoin était, de l’efficacité des démarches et des solutions présentées.Karim Boudehane, Rédacteur en chef
Dossier - Solutions - Stratégie - Formation -
N°213 - Février/Mars 2022
Rendre l’entreprise attractive
Le turn over en entreprises chez les moins de 25 ans semble se répandre, tous secteurs confondus. Dédain à l’égard de l’entreprise, refus de l’engagement, revanche vis-à-vis d’employeurs parfois peu scrupuleux : les motifs accablent souvent ces jeunes.
Les chefs d’entreprise ont les plus grandes difficultés à trouver, mais plus encore à conserver, les salariés. C’est encore plus vrai dans l’hydraulique, pour de multiples raisons : déficit de formation initiale, mauvaise image de l’industrie.
Qu’il s’agisse d’opérateurs sur machines-outils pour usiner des blocs forés ou assurer la maintenance de systèmes hydrauliques, les PMI françaises sont à la peine pour renforcer leurs effectifs. Laurence Chérillat, déléguée générale d’Artema, atteste de ces difficultés, chiffres à l’appui : « En 2019, sur les métiers d’opérateurs et de techniciens qui représentent respectivement 55 % et 25 % du personnel, la difficulté de recrutement était estimée à 8/10 par les chefs d’entreprise. Et le niveau était encore plus élevé dans l’hydraulique où l’on atteignait 10/10. »
Pour brosser un tableau plus honnête et précis de la situation, il faut aussi entendre Patrice Legendre, DG de l’entreprise de formation et d’études In Situ (groupe Vensys) : « Les choses ne sont pas toujours simples. Les problèmes de recrutement existent, mais les patrons doivent pouvoir se remettre en cause pour rendre leur entreprise attractive, notamment sur le plan de la sécurité ou du bien-être au travail pour fidéliser les équipes. » Il y a donc une multitude de causes à cette pénurie de main d’œuvre. À chacun de faire sa part du chemin. Plusieurs industriels s’en donnent la peine. Leur exemple vaut d’être étudié.Karim Boudehane, Rédacteur en chef
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