Toutes les publications de la revue Fluides & Transmissions
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N°213 - Février/Mars 2022
Rendre l’entreprise attractive
Le turn over en entreprises chez les moins de 25 ans semble se répandre, tous secteurs confondus. Dédain à l’égard de l’entreprise, refus de l’engagement, revanche vis-à-vis d’employeurs parfois peu scrupuleux : les motifs accablent souvent ces jeunes.
Les chefs d’entreprise ont les plus grandes difficultés à trouver, mais plus encore à conserver, les salariés. C’est encore plus vrai dans l’hydraulique, pour de multiples raisons : déficit de formation initiale, mauvaise image de l’industrie.
Qu’il s’agisse d’opérateurs sur machines-outils pour usiner des blocs forés ou assurer la maintenance de systèmes hydrauliques, les PMI françaises sont à la peine pour renforcer leurs effectifs. Laurence Chérillat, déléguée générale d’Artema, atteste de ces difficultés, chiffres à l’appui : « En 2019, sur les métiers d’opérateurs et de techniciens qui représentent respectivement 55 % et 25 % du personnel, la difficulté de recrutement était estimée à 8/10 par les chefs d’entreprise. Et le niveau était encore plus élevé dans l’hydraulique où l’on atteignait 10/10. »
Pour brosser un tableau plus honnête et précis de la situation, il faut aussi entendre Patrice Legendre, DG de l’entreprise de formation et d’études In Situ (groupe Vensys) : « Les choses ne sont pas toujours simples. Les problèmes de recrutement existent, mais les patrons doivent pouvoir se remettre en cause pour rendre leur entreprise attractive, notamment sur le plan de la sécurité ou du bien-être au travail pour fidéliser les équipes. » Il y a donc une multitude de causes à cette pénurie de main d’œuvre. À chacun de faire sa part du chemin. Plusieurs industriels s’en donnent la peine. Leur exemple vaut d’être étudié.Karim Boudehane, Rédacteur en chef
DOSSIER - SOLUTION - STRATÉGIE - FORMATION -
N°212 - Décembre 2021
Une manne d’économies d’énergie
Huit milliards de moteurs électriques sont utilisés dans l’Union européenne et consomment près de la moitié de l’électricité produite, chez les industriels comme chez les particuliers. Ils représentent 70 % de la consommation d’énergie électrique dans l’industrie et près de 40 % dans le tertiaire. Autant dire que les bénéfices issus d’une stratégie efficace d’économies d’énergie peuvent être substantiels. Les différents constructeurs n’ont pas attendu les contraintes réglementaires pour faire évoluer leurs produits.
La dernière réglementation en date est celle de l’Union européenne, applicable depuis le 1er juillet 2021. Son champ d’application est plus large que la première directive éco-conception, l’ERP 640, qui avait été mise en place en 2009. Elle couvre les moteurs à induction mono-vitesse, de 2 à 8 pôles, d’une puissance nominale comprise entre 0,12 kW et 1000 kW et une tension nominale comprise entre 50 V et 1000 V.
Selon le législateur, le nouveau règlement permettrait d’économiser 110 TWh par an en 2030 (contre 57 TWh économisés en 2020) soit 40 millions de tonnes d’émission de CO2 et une facture énergétique réduite d’environ 20 milliards d’euros. Imaginons un instant que ce montant soit réinvesti dans une politique ambitieuse de réindustrialisation. On peut rêver...Karim Boudehane, Rédacteur en chef
Dossier - Solution - Stratégie - Formation - Répertoire -
N°211 - Novembre 2021
Sécuriser la production n’est pas un luxe
La sécurité n’a pas de prix. Elle a un coût, certes, mais ce coût est à mettre en rapport avec celui, au choix, d’un accident du travail, d’un arrêt de production consécutif, ou tout du moins d’une panne de machine.
Envisagée comme un outil de performance, la sécurité a connu un bond en avant avec la fameuse directive machine de 2006, augmentée de nombreuses normes plus spécifiques. Ce tournant pris, nul ne songerait à le remettre en cause du point de vue de l’entreprise. Autant en tirer le meilleur parti.
Depuis cette directive, l’évaluation des risques et la réduction du risque doivent être effectuées durant tout le cycle de vie de la machine, pas uniquement en production normale. Les phases de mise au point de la machine, de transport, de maintenance et démantèlement doivent être gérées avec la même exigence de sécurité pour l’utilisateur qu’en phase de production.
La démocratisation des fonctions de sécurité, dans les servovariateurs notamment, permettra de répondre à ces exigences. La prévention, par une meilleure formation au risque, complètera ces dispositifs.Karim Boudehane, Rédacteur en chef
Dossier - Solution - Stratégie - Technologie - Formation -
N°210 - Octobre 2021
Ne négligez pas l’étanchéité
L’assemblage d’un raccord et d’un flexible hydraulique est un processus critique qui demande une exécution dans les règles de l’art. Les erreurs de montage seraient à l’origine de 70% des fuites hydrauliques. La fonction étanchéité est donc prépondérante dans les circuits de transmission de puissance.
Les défaillances potentielles ont des conséquences en termes de productivité, bien sûr, mais également en termes de sécurité pour l’opérateur, de pollution et d’image de marque. Fournisseurs et utilisateurs multiplient les efforts afin de conférer aux produits de connexion une efficacité et une sécurité certaines, et leur la place qui est la leur au cœur des systèmes hydrauliques. Ils travaillent notamment à simplifier au maximum le montage des raccords et flexibles.
Pour bien faire, les éléments de liaison doivent être sélectionnés au moment de la conception du système hydraulique. Le choix est notamment guidé par les conditions de stockage, la durée de vie des composants Notre dossier fait le point des innovations les plus récentes.Karim Boudehane , Rédacteur en chef
Dossier - Solution - Formation -
N°209 - Septembre 2021
Les pénuries en embuscade
La claque est sévère, mais l’ensemble des professions de la transmission de puissance s’y attendait : elles enregistrent un recul de 18% du chiffre d’affaires. Tous les métiers ne sont pas logés à la même enseigne, évidemment : les entreprises positionnées dans l’automobile ou l’aéronautique, en première ligne, souffrent le plus. Le premier secteur était à la peine avant même le premier confinement.
Les marchés de l’énergie, de la pharmacie ou agricole s’en sortent bien. Le rebond amorcé en SEPTEMBRE 2021 se confirme : les carnets de commande se remplissent très vite, et la phase de restockage, après le déstockage observé au plus fort de la crise, est amorcée.
Pour autant, sans vouloir noircir inutilement le tableau, les industriels auront à passer de nombreux caps avant de renouer avec les résultats d’avant crise : les pénuries touchent toutes les matières premières, les délais d’approvisionnement s’allongent fortement, à telle point que le syndicat Artema met en garde contre le risque d’arrêt de production, voire de fermeture temporaire d’usines.
Le contrecoup de la reprise est en effet que tous les besoins sont à satisfaire en même temps, et que la Chine, qui a redémarré avant tout le monde, est naturellement la première servie en termes de matières premières. Il faudra donc à nos industriels s’armer de patience pour honorer des carnets de commande bien pleins.Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef
Conjoncture - Solution - Technologie - Formation - Produits -
N°208 - Mai/Juin 2021
2021, année de vérité ?
L’année 2021 sera une année paradoxale : année de rebond après la calamiteuse année 2020, mais aussi année de vérité lorsque les aides de l’état aux entreprises les plus fragiles cesseront. Dans la transmission de puissance, la plupart de nos interlocuteurs, malgré la difficulté, ont su rebondir et se remettre, certains très vite, au travail.
Reste à espérer que l’année 2021 mettra un terme réel à la politique du stop and go économique. Un signal fort serait la tenue du salon de l’agroalimentaire à Rennes, en juin prochain, décalé puis annulé l’an dernier. L’évènementiel, et les salons en l’occurrence, partout dans le monde, comptent parmi les secteurs les plus impactés par la crise sanitaire. Tous salons confondus, ce sont des dizaines de milliards perdus pour l’économie française.
Ces évènements sont des tremplins vers l'export, puisqu'un exposant sur deux conclut au moins une affaire avec un client étranger. Et c'est particulièrement vrai pour les petites entreprises, 86 % des exposants ayant moins de 50 salariés.
Les métiers de la transmission de puissance ne font pas exceptions à ces données générales. Les regards se tournent donc vers le CFIA. Avec ses 1 600 exposants et 20 000 visiteurs, c’est le rendez-vous phare de la filière en France. Le manque à gagner vaut pour les organisateurs, les exposants, et tout le tissu local, bien sûr, puisque 5 000 personnes séjournent à Rennes pendant l’évènement.
Espérons qu’un semblant de normalité revienne et que visiteurs et exposants retrouvent la possibilité de se rencontrer.Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef
Dossier - Stratégie - Solution - Technologie - Formation -
N°207 - Avril 2021
Tendance de fond
C’est une tendance de fond qui ne se dément pas : l’électrification de la puissance dans les engins mobiles. Ce phénomène, semblable à celui qui prévaut dans le secteur de l’automobile, passe par une phase intermédiaire : la transmission de puissance hybride, thermique et électrique. Précision, propreté, les avantages sont évidents. Mais les limites également : difficile de ne pas recourir à un moteur thermique lorsque de fortes puissances sont nécessaires.
C’est pourquoi il est absurde de prendre parti pour l’un ou l’autre des modes énergétiques. Les fabricants de composants savent s’adapter au marché, et proposent donc intelligemment le meilleur des deux options.
En milieu confiné ou urbain, par exemple, l’électrique a toute sa place. C’est moins le cas en milieu forestier ou agricole, pour des raisons évidentes d’autonomie. L’électronique offre les avantages de la précision et des économies d’énergie, notamment via la récupération. Cette dernière option demeure encore peu utilisée.
Quoi qu’il en soit, les années qui viennent verront sans nul doute le développement de cette hybridation, voire le changement complet des habitudes industrielles si les solutions de stockage de l’énergie électrique connaissaient un bond en avant.
Nous n’en sommes pas là, et plus modestement, notre dossier vous propose un panel de solutions éprouvées. Bonne lecture !Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef
Dossier - Technologie - Stratégie - Solution - Formation -
N°206 - Février/Mars 2021
Une lueur au bout du tunnel
L’année 2020 étant derrière nous, nous prenons le temps d’un bilan d’étape pour estimer les dégâts. Le syndicat de la mécatronique Artema nous offre une note positive dans un contexte chahuté et morose, en relevant que « décembre est globalement, un bon mois avec des facturations et un carnet qui remontent et frôlent la zone positive. Mais la meilleure nouvelle vient des perspectives à trois mois qui basculent en positif pour la première fois depuis septembre 2019. »
L’indicateur global signale que « l’agroalimentaire, le machinisme agricole, et le médical restent solides », même si « les professions d’Artema devraient terminer l’année en baisse de 10 à 25 %. »
Le syndicat note : « De légères éclaircies dans certains secteurs comme les machines textile apparaissent. L’agroalimentaire, le machinisme agricole, et le médical restent solides. » Mais « l’automobile – bien repartie au 4ème trimestre – manque de visibilité, et l’aéronautique vit une période très difficile sauf pour les activités hélicoptère et défense. »
La dynamique positive semble enclenchée, mais demande à être confirmée. Faute de visibilité, bien malin qui peut dire ce qui attend l’industrie en général, et la transmission de puissance en particulier, en 2021.
Nous ferons le bilan de l’année 2020 dans notre numéro 209, daté de septembre 2021, et nous espérons revenir avec de bonnes nouvelles. Continuez de nous lire, ici, ou sur notre page Linkedin.Karim BOUDEHANE,Rédacteur en chef
Dossier - Stratégie - Solution - Formation -
N°205 - Décembre 2020
Des jours meilleurs
La pente est droite, mais la route est difficile, pour paraphraser un ex-Premier ministre français. Le syndicat Artema souligne ainsi, dans un bilan intermédiaire, qu’à « la fin du mois de septembre, les facturations et les carnets de commande poursuivaient leur croissance entamée depuis le printemps. Certaines entreprises ont même réalisé un mois égal ou supérieur à l’année dernière, ce qui n’était pas arrivé depuis le début de la crise sanitaire. L’hydraulique mobile, par exemple, présentait une croissance de plus de 5 % dans ses entrées de commandes. »
Un signal encourageant qui permet de prendre conscience de la valeur du tissu industriel français. Pour peu qu’on lui en fournisse les moyens, ce tissu possède une forte résilience et la capacité de rebondir, même dans les pires circonstances. Mais nous devons encore patienter, compte tenu du manque de visibilité. Les prochains mois permettront peut-être de solder une annus horribilis et de repartir sur des bases plus confiantes.
Un premier signal encourageant pour 2021 serait la reprise des salons professionnels, tous annulés en 2020. Il faudra, même au prix de contraintes sanitaires, renouer avec ce qui fait le sel de l’industrie en France, cette capacité de rencontres, d’échanges, d’opportunités d’affaires, tant en France qu’en Allemagne.
Nous espérons de tout cœur pouvoir vous y retrouver. En attendant ces jours meilleurs, toute l’équipe de Fluides et Transmissions se joint à moi pour vous adresser ses meilleurs vœux de réussite pour l’année qui s’ouvre. Qu’elle parvienne à faire oublier le plus vite possible 2020…Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef
Dossier - Technologie - Solution - Formation - Répertoire fournisseurs & réseaux de distribution -
N°204 - Novembre 2020
L’énergie, au cœur de l’industrie
La question récurrente des économies d’énergie n’est pas qu’un argument marketing. Tout industriel a bien conscience de la part qu’occupe la consommation énergétique dans ses coûts de production. Les solutions, depuis plusieurs années, se multiplient pour permettre des gains substantiels et améliorer la compétitivité des entreprises françaises. Si le lien avec l’industrie 4.0 est devenu évident, la question dépasse de loin ce concept d’industrie du futur. Selon l’INSEE, en 2017, en France, la consommation brute d’énergie de l’industrie (hors industrie de l’énergie et artisanat commercial) s’élève à 37,4 millions de tonnes d’équivalent pétrole (TEP) hors carburant. Elle diminue de 2 % par rapport à 2016, revenant à son niveau de 2015. Parallèlement, la facture énergétique du secteur industriel s’accroît de 1 % entre 2016 et 2017. Elle rebondit après quatre années de baisse. Entre 2005 et 2017, la consommation brute d’énergie dans l’industrie s’est contractée de 11 %, avec un recul marqué en 2009. Sur la même période, la facture énergétique n’a diminué que de 3 %, nous apprend l’institut. Cette tendance de fond n’est pas près de s’inverser. Il est devenu primordial d’étudier de près les solutions les plus économes, qui permettent un retour sur investissement souvent rapide. C’est tout l’objet de ce dossier. Sans prétention à épuiser le sujet, nous vous proposons, dans la transmission de puissance, des technologies abouties, simples à mettre en œuvre, et pour tous les budgets.
Bonne lecture !Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef
Dossier - Stratégie - Solution - Technologie - Formation